Ahamat Mahamat Bâchir. Perroquet national, Vuvuzela, Sarko, le ministre de la Sécurité publique d’Idriss Déby jouit de tous les pseudo qui défont sa notoriété. Un fait chronique vient encore ternir le peu d’images qui lui reste. En tant que ministre de l’Intérieur sensé rétablir les lois quand on les outrepasse, regarde-t-il les textes en vigueur ou consulte-t-il son homologue de la Justice ? Ou encore, il obéit simplement aux ordres ?

Sa dernière sortie pour emprisonner les trois chefs de cantons de l’Ennedi se serait fait hors contexte de lois, qui incriminent toute personne accusée, ayant commis des faits qui l’index personnellement. Selon nos sources, les trois chefs de cantons sont embastillés pour des crimes qu’ils n’ont pas commis personnellement. Les trois chefs sont gardés à Abéché après juste une convocation pour les entendre sur des crimes commis entre différentes communautés dont ils sont issus. Les hommes de lois que la rédaction a consulté affirment que les chefs de cantons peuvent être simplement entendus et mis en contribution pour rétablir l’ordre de l’état. Ils invoquent l’article 26 du Code pénal qui stipule que la peine est personnelle, nul ne peut être rendu responsable et poursuivi pour un fait non commis par lui. L’article 27 va plus loin et interdit les règles coutumières et traditionnelles relatives à la responsabilité́ pénale collective. Alors, comment comprendre les méthodes mani militari du ministre Bâchir ? Si le comportement est toujours pointé du doigt, plusieurs observateurs de l’affaire affirment que sans un ordre de la présidence, Bâchir ne peut pas de son propre chef poser des actes contre la loi. Nul doute que l’embastillement des trois chefs de cantons trouve son essence dans la contestation des fils de l’Ennedi sur l’affaire Fada/Amdjaress et la pétition contre Amdjaress dont ils sont signataires. Idriss Déby a la dent dure explique un fonctionnaire à la présidence qui veut garder l’anonymat. “Il leur fera payer par sous-couvert leurs prises de position, après il pourra tout remettre sur Bâchir arguant qu’il n’est pas au courant “. En somme, le citoyen respecte toujours son gouvernant quand celui-ci fait appliquer la loi au lieu de le travestir. Le 1er des “Idrissides“ (Bâchir se défini comme le 1er des Idrissides, mais il n’est pas MPS) est en train de se mettre toutes les entités à dos pour le simple perchoir où il est suspendu. Mais après Idriss Déby au pouvoir, la vie ne devrait pas continuer ? Attention aux dérives.

 

NB : Article 1382 du Code pénal: tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. DU CODE CIVIL

Tchadanthropus-tribune

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