Le ministre Etat, ministre de la justice, garde des sceaux et aux droits humains, Abderahim Bireme Hamidaccompagné de son Secrétaire d’Etat Dr Sitack Yombatina Béni a eu un échange avec les organisations syndicales du système judiciaire ce lundi 15 janvier 2024. A travers cette démarche,  le responsable du ministère de la justice  compte prendre connaissance de manière directe des  forces et faiblisses de la chaine judiciaire et apporter des solutions dans pour  une justice sociale durable  au Tchad.

Abderahim Bireme Hamid a relevé même  lui à l’entame des échanges une crise de confiance entre la justice et les justiciables. « Ce manque de confiance souvent décrié est inadmissible pour le Tchad qui est un pays de droit » déplore-t-il.

Les représentants des organisations syndicales, notamment, le syndicat des greffiers et celui des professionnels de l’administration pénitentiaire ont  à leur tour porté à la connaissance des deux patrons  du département de la justice les  difficultés qui handicape  le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire.

 

Ces derniers ont aussi fait comprendre au ministre et son secrétaire d’Etat que le mauvais fonctionnement de l’appareil judiciaire se situe au niveau des nominations par complaisance et appartenance politique aux postes de responsabilité. Aussi, les mauvaises conditions de vie et de travail, le manque de suivi des carrières, le non-respect du corps judiciaire par la hiérarchie, le phénomène d’affectation en pleine année scolaire du personnel de la justice, le mépris des greffiers par les magistrats pour des intérêts égoïstes, le manque de formation initiale et continue, le disfonctionnement dans le travail entre les arabophones et francophones.

De même, la construction des établissements pénitentiaires aux normes internationales, l’autorisation de port d’arme aux responsables des établissements pénitentiaires. Les syndicalistes ont aussi saisi l’occasion pour plaider  pour l’intégration d’une centaine de greffiers qui ont été formés spécialement pour le compte des établissements pénitentiaires depuis 2016 et qui sont en chômage.

 

Après une écoute attentive, le ministre et le secrétaire d’Etat ont fait des observations allant dans le sens du rétablissement de la confiance entre la justice et justiciables pour que l’Etat de droit deviennent une réalité au Tchad. Mais, au sujet des affectations en pleine année scolaire, le ministre a mis un accent particulier sur les nécessités de service. Pour le reste, il entend faire ce qui est en son pouvoir dans le souci de porter toutes ces doléances  au plus haut niveau pour qu’une solution soit trouvée.

Le Tchadanthropus-tribune

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