Plusieurs candidats malheureux à l’élection présidentielle du 6 mai dernier ont introduit des requêtes devant le Conseil constitutionnel, après la publication des résultats de ce scrutin qui a vu la victoire, dès le premier tour, du président de transition, le général Mahamat Déby Itno.

Arrivé en deuxième position, Succès Masra demande l’annulation de cette élection. Une requête qui a très peu de chances d’aboutir, selon Kag Senoussi, président de l’Institut international de gestion des conflits et spécialiste du Tchad.

« Il sera difficile d’annuler la présidentielle au Tchad », Kag Senoussi (Expert)

Succès Masra a obtenu 18,53% des suffrages face aux 61,03% du président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, qui l’avait nommé Premier ministre quatre mois avant le scrutin.

Inquiétudes européennes

L’Union européenne (UE) s’est inquiétée lundi (13.05.2024) de « violences post-électorales » au Tchad et déploré la mise à l’écart de nombreux observateurs de la présidentielle quatre jours après l’annonce de la victoire du chef de la junte Mahamat Déby, contestée par l’opposition.

Ce scrutin présidentiel devait marquer la fin d’une transition militaire de trois ans, mais nombre d’observateurs l’estimaient joué d’avance en faveur de Mahamat Déby, proclamé chef le 20 avril 2021 pour remplacer son père Idriss Déby Itno. Ce dernier venait d’être tué par des rebelles en se rendant au front, après avoir dirigé d’une main de fer, 30 années durant, ce vaste pays sahélien, parmi les plus pauvres du monde.

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle

 

Tchadanthropus-tribune avec Deutsche Welle

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