79 morts à Benghazi dans l’offensive lancée par un général à la retraite.

Solidarité des frères d’armes ou stratégie pour un combat commun contre les islamistes. Alsissi a déjà averti qu’il va envahir la Libye, Gaza, Qatar…sa dernière sortie concernait l’Algérie qu’il a promis d’occuper en trois jours. Ses déclarations intempestives ont provoqué réactions et condamnations. Mais il ne fallait pas minimiser ce grand stratège qui a intelligemment renversé le 3 juillet le président islamiste démocratiquement élu. 

Avec son soutien au général libyen Khalifa Haftar, un autre assoiffé de pouvoir, on comprend déjà que sa déclaration d’occuper des pays arabes n’est pas vaine. Pour soutenir Haftar, l’Egypte a décidé de renforcer militairement sa présence tout au long de la frontière avec la Libye. 

L’offensive du général libyen Khalifa Haftar.

En déclarant la guerre aux groupes islamistes de Benghazi, avant de passer à l’offensive à Tripoli, le général Khalifa Haftar assure ne pas répondre simplement«à l’appel du peuple». A 71 ans, ce militaire à la carrière bien remplie se pose ouvertement en sauveur face au chaos grandissant en Libye. Issu de l’académie militaire de Benghazi et formé dans l’ex-URSS, il participe au coup d’Etat militaire de 1969 qui mène Kadhafi au pouvoir. Pendant la guerre libyo-tchadienne (1978-1987), il est fait prisonnier par les forces tchadiennes et lâché par son mentor. Les Américains parviennent à l’exfiltrer. Les autorités libyennes ont qualifié samedi de « tentative de coup d’Etat » l’offensive menée à Benghazi, dans l’est du pays, par un général à la retraite contre des milices islamistes. Les affrontements ont fait au moins 79 morts et 141 blessés vendredi dans la ville, selon un nouveau bilan communiqué dans la soirée du samedi 17 mai par le ministère de la santé.

Khalifa Haftar, un général à la retraite, a lancé vendredi matin une opération avec un groupe appelé la « Brigade 17-Février », contre des groupes qu’il a qualifiés de« terroristes » à Benghazi, fief de nombreuses milices islamistes lourdement armées.

Le général, qui se présente comme chef de l’« armée nationale » et qui a bénéficié pour cette opération de la défection d’officiers et d’unités de l’armée ainsi que du soutien d’avions et d’hélicoptères de combat, semble agir de sa propre initiative. Originaire de l’Est, Khalifa Haftar a fait défection de l’armée de Kadhafi à la fin des années 1980 et a passé près de 20 ans aux Etats-Unis avant de rentrer pour participer à la rébellion de 2011.

RAID AÉRIEN

Tripoli considère cette offensive comme « un agissement en dehors de la légitimité de l’Etat et un coup d’Etat », selon un communiqué lu par le président du Congrès général national (CGN, Parlement), Nouri Abou Sahmein. « Tous ceux qui ont participé à cette tentative de coup d’Etat vont être poursuivis par la justice », a-t-il averti samedi.

Khalifa Haftar a démenti par la suite ces accusations. « Notre opération n’est pas un coup d’Etat et notre objectif n’est pas de prendre le pouvoir », a-t-il dit à la presse. « Cette opération vise un objectif précis qui est d’éradiquer le terrorisme. L’opération va continuer jusqu’à purger Benghazi des terroristes », a-t-il dit.

Ces déclarations interviennent alors que la situation est restée calme à Benghazi jusqu’en fin d’après-midi, quand un avion militaire a mené un raid contre un groupe d’ex-rebelles islamistes au nord-ouest de la ville, sans faire de victime, selon un de ces ex-rebelles. Ce raid a été mené malgré une décision de l’armée régulière décrétant samedi une zone d’exclusion aérienne sur Benghazi et sa région, et menaçant d’abattre tout avion militaire survolant la zone.



Le monde Afrique.

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