Si les autorités ont été sincères, l’argent alloué pour régler les 10 millions de FCFA n’a pas été distribué équitablement. Une main basse est venue accaparer le magot et une vraie mafia s’est installée dans la gestion de cet argent voulu et instruit par le président de transition.

Il était question de donner à chaque membre des équipes constituées par les mouvements politico-militaires depuis Doha 10 millions de FCFA pour leurs installations. Auparavant 2 millions ont été aussi distribués en marge du dialogue national inclusif à chaque groupe constitué des politico-militaires participants au dialogue (DNIS).

Mais les choses avaient pris une autre tournure entre en mélangeant la venue de plusieurs membres des mouvements hors quotas des membres de délégations approuvés par leurs chefs. Le nombre ayant grossi à N’Djamena, et cela à faciliter les manœuvres des mafias sur le dos des politico-militaires. Certains cupides ont grossi leur nombre savonnant le plancher aux autres. Et pire, selon certaines indiscrétions, certains ont accentué les magouilles pour payer deux fois les gens au faciès. D’autres ont perçu les frais d’installation et sont revenus s’installer à l’hôtel compliquant les décomptes.

Les instructions du président de transition ont été vidées de leur sens et plusieurs individus se sont sucrés, voyant la magouille arriver à plein nez.

Dans ce tohu-bohu, certains mouvements ont été grugés, et une bonne partie de leur membre figurant sur la liste officielle de leur mouvement n’a pas perçu les 10 millions de FCFA d’installation. Parmi ceux qui squattaient les hôtels figurent des membres officiels venus pour le dialogue, ceux de l’UFDD, certains de l’UFR et bien d’autres. À certains un genre de chantage s’est établi, leur proposant 6 millions, puis 4 millions de FCFA, sinon la rue. Où est passé le reste de l’argent ?

Qui a voulu fouler au pied toutes les volontés du gouvernement et celui du président de transition ?

Plusieurs alertes ont été exprimées à la primature, puis diton au ministère de la réconciliation demandant de régler ce problème pour ne pas entacher l’accord de Doha, mais hélas, la prébende est passée par là, et tout le monde a assisté ahuri au délogement de certains ex politico-militaire pourtant bien dans leur droit.

Non, tous n’ont pas reçu 10 millions de FCFA pour s’installer, créant cette frustration.

Dommage.

Sylvain Barthélemy

Tchadanthropus-tribune

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