La chambre d’accusation de la cour d’appel de N’Djamena a ordonné mardi la libération de 88 détenus de la maison d’arrêt d’Amsinéné, à l’issue d’une audience du 31 octobre dernier. Parmi eux des détenus emprisonnés depuis 10 ans, 5 ans et 2 ans « sans aucune procédure ».

Pourquoi alors garder des hommes et femmes pendant plusieurs années sans les juger et les relâcher ? À quel niveau de la chaine le fil est cassé ? Qui est le responsable premier ?

Toutes ces interrogations devraient faire réagir les magistrats tchadiens surtout qu’il s’agit là de la privation de liberté des citoyens sur un nombre conséquent des années, alors que pendant ce temps ces compatriotes injustement emprisonnés auraient grandement réussi une entreprise dans la vie.

Si une violation est observée sur l’article 315 du code de procédure pénale, nos compatriotes devraient demander une réparation. Le ministère public ne doit pas s’en sortir injustement alors qu’il a causé un tort majeur pour nos concitoyens.

Le régime de Déby, en abrogeant la constitution de sa 4e république affirme à l’article 17 promulgué le 4 mai 2018 que la personne humaine est sacrée et inviolable, tout individu a droit à la vie, à l’intégrité de sa personne, à la sécurité, à la liberté, à la protection de sa vie privée et de ses biens, et que toute les arrestations et détentions illégales et arbitraires sont interdites ».

Alors pourquoi toutes ces arrestations sans raison et sur lequel le ministère public se tait lamentablement.

Tchadanthropus-tribune

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