Après moult investigation et recoupement, la rédaction révèle dans cette publication, comment des responsables d’État, responsabilisés au sein des appareils administratifs, siphonnent le budget de notre pays sans aucune honte.

Le cas énuméré ici est les doubles OV (ordres de virements) assez souvent doublés pour s’en mettre les poches. Ce qui fait mal, est que comment de hauts cadres du pays ayant des expériences affirmées se trouvent impliqués ou complices de malversations dans leurs départements.

Quand des signatures sont émises, il y a lieu de se poser des questions et d’interroger ces cadres sur la pratique et les faits qui ont concouru à ce détournement à haute échelle au ministère des Finances.

Les cas présumés se situent sur l’année 2019 et suspectent l’ancien ministre des Finances Allali Mahamat Abakar et l’actuel secrétaire d’État aux Finances Ahmed Alkhoudar Ali Fadel. Les documents retrouvés apostent leurs signatures.

L’investigation observée fait ressortir que l’ancien ministre des Finances Allali et le secrétaire d’État Alkhoudar seraient complices sur une opération émise au ministère des Finances s’agissant des doublons d’ordre de virement. Après un envoi doublé, la différence (l’autre partie) disparaît à leur convenance. Si cela se confirme, le terme détournement de deniers publics devrait être observé.

Le cas pris en exemple ici concerne le doublon sur les subventions de l’hôpital de la renaissance dont ils ont envoyé deux fois l’opération. La deuxième opération est annulée, mais non reversée au trésor public. Pour procéder à ce stratagème, il faudrait que les deux comparses signent ensemble le document. Un deal qui ne mettrait pas l’autre en porte à faux si le besoin se fait sentir si un jour l’autre partie voudrait cafter sur le sort de son complice. C’est pour cette raison que sur l’ordre du virement il y a les deux signatures des responsables hiérarchiques du ministère des Finances. Chose qui ne s’est jamais faite auparavant concernant l’ordre des virements.

Oui, à la vue de ces documents et suivant les explications obtenues au sein même du ministère, Allali et Alkhoudar doivent être entendus par l’inspection générale de l’État.

Suivant l’AC N° 1749/2018 d’un montant de 411 560 000 FCFA relatif au règlement de 3e et 4e tranche de la subvention de l’hôpital renaissance à l’objet d’un double paiement (Payé le 08 février 2019 et 28 juin 2019).

Ce genre de pratique existe sur plusieurs subventions de l’État dit-on au sein des services avisés. L’excédent est partagé entre les responsables et (attention à vous si cela est connu, les personnes en service vont être éjectées avec des accusations graves). Une mission de l’inspection d’État doit jeter un œil sur ces pratiques pour arrêter cette hémorragie afin de stopper ces pratiques peu orthodoxes.

Le Tchad notre pays va à la dérive. L’enrichissement obligé des fonctionnaires qui veulent absolument paraître au sein de la société devient un cancer qu’il faudrait annihiler, sinon l’héritage après ce régime du MPS sera une hécatombe.

À la vue des exemples de détournements observés chaque jour, chaque mois, il nous faut revoir les pratiques et mécanismes de contrôles et ériger l’IGE comme un socle par lequel dépend la bonne gouvernance. Il faut aussi des inspecteurs diplômés, expérimentés, et intègres qui doivent avoir un outil de contrôle quotidien, et que les portes de tous les ministères et directions générales soient ouvert pour rendre un travail complet.

Les recettes de notre pays ne doivent pas plébiscitées n’importe quel arriviste et faire de lui un multi millionnaire ou un milliardaire méprisant et méprisé.

Pauvre nous…

Tchadanthropus-tribune

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  • Sur l’ordre de virement , le nom de l’ex ministre Mahamat Abakar Alali n’est pas mensonné ,c’est plutot le nom de son secretaire d’eta qui apparait, mais pourtant vous l’accusez à tord…

    Commentaire par ABAKAR le 2 mars 2020 à 9 h 13 min
  • Le nom de l’Hôpital de la Renaissance ayant été cité, je me trouve dans l’obligation de réagir à votre article. Il ne s’agit dans ce cas d’espèce ni d’une fraude ni d’une tentative de fraude. Il s’agit tout simplement d’une erreur lors du paiement à l’hôpital du solde de la subvention de l’exercice 2018. En effet, le Tresor Public a viré sur le compte bancaire de l’hôpital ouvert à la CBT, le 12 puis le 14 février 2019, 2 fois 411.560.000 FCFA. L’hôpital a trouvé ces opérations tout à fait normales car à l’époque nous avions plusieurs avis de crédit en attente de règlement au niveau du Trésor Public.
    C’est une mission de contrôle du Ministère des Finances et du Budget diligentée en mai 2019 qui s’est rendue compte de l’erreur et qui l’a tout de suite signalée au Tresor Public lequel a immédiatement saisi la Direction Générale de l’Hôpital d’une demande de remboursement de l’indu. La situation a été régularisée à la fin de l’année par soustraction du trop perçu de la subvention de l’exercice 2019.
    Cette situation a été gérée en toute transparence par le Tresor Public, le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère de la Santé Publique et l’Hôpital de la Renaissance.

    Commentaire par BASSANGUEN GUSTAVE, DG Hôpital de la Renaissance le 2 mars 2020 à 20 h 00 min
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